20 ans, la Victoire historique de l’Orage Club devant la Cour Suprême du Canada

20 décembre 2025

À l’aube de sa trentième année, L’Orage, club de Montréal, célébrera le 20 décembre prochain le vingtième anniversaire de sa victoire après sept années de combat juridique.

Ce combat fut mené par Jean-Paul Labaye, alors fondateur et propriétaire du célèbre club montréalais.

Le 21 décembre 2005, la Cour Suprême du Canada a acquitté Monsieur Labaye des accusations de tenir une maison de débauche.

La Cour a statué qu’il ne pouvait y avoir de préjudice si le club n’était pas accessible au grand public et si les participants étaient pleinement informés des activités sexuelles qui s’y déroulaient. Par conséquent, ces actes n'étaient jugés ni indécents, ni immoraux au sens du droit criminel.

Beaucoup de chemin a été parcouru depuis.

L’Orage Club est fier d’avoir ouvert la voie aux quelques clubs (une dizaine tout au plus) qui existent aujourd’hui au Canada et d’avoir permis aux Canadiennes et Canadiens de pouvoir vivre une partie de leur sexualité en toute conscience et en toute sécurité.

Il reste cependant du chemin à faire.

Il est notamment essentiel de faire reconnaître et appliquer pleinement ce jugement par les diverses autorités gouvernementales.

Si la police et la RACJ (Régie des alcools, des courses et des jeux) ont bien assimilé la notion d’indécence et de moralité concernant les clubs libertins, il n’en va pas encore de même pour certains paliers du gouvernement.

À titre d’exemple, lors de la crise sanitaire reliée à la COVID-19, les clubs libertins se sont vu refuser l’accès aux programmes de subventions, ayant été classés dans la catégorie des activités immorales.

L’Orage Club se donne comme mission de pallier ce manquement avant son trentième anniversaire, en septembre 2026.

L’univers culturel canadien, quant à lui, s'est adapté très vite. Il n’est plus rare aujourd’hui de voir dans des films ou des téléséries des scènes de triangles amoureux ouverts et consentants, ou des scènes se déroulant dans un club libertin (ex. : Le Mirage, tourné en partie à l’Orage Club), ainsi que des émissions télévisuelles qui utilisent la popularité de certains mots (ex. : Les Échangistes à ICI Radio-Canada).

Aujourd’hui, le défi n'est plus la légalité, mais la banalisation.

Alors que l'ère médiatique, notamment par le biais des réseaux sociaux, privilégie l'instantanéité et la portée maximale, l’Orage choisit de privilégier une approche qui met l’accent sur la passion et le mystère, valeurs essentielles pour préserver l'essence même du libertinage.

Notre ligne de conduite est de filtrer l'accès afin que ce lieu reste dédié à l'hédonisme et au désir assumé, et non à la simple curiosité.

Cette démarche repose toujours sur un consentement éclairé, le respect mutuel et une réelle maturité.

Le libertinage n'est pas une simple tendance : il doit rester une célébration consciente et protégée des projecteurs, un sanctuaire où la ferveur hédoniste et la liberté s'exercent avec responsabilité.

En célébrant ce 20ème anniversaire, L'Orage Club réaffirme sa victoire historique, qui n'est pas seulement celle d'un établissement, mais celle de la liberté sexuelle éclairée pour tous les adultes canadiens.